Tristes évocations
et sinistrose de circonstance le 11 novembre
histoire de fêter l’Armistice
devant le monument aux morts,
avant le pot du Maire qu’apprécient bien
les anciens combattants… d’Algérie
Cette “première” guerre
si enracinée par ici
on se sent presque responsable
de ne pas l’avoir connue en direct
voire même de ne pas l’avoir faite
tant elle est partie prenante de la mémoire de l’Aisne
Le vol noir des corbeaux…
oiseaux de mauvais augure ?
Non, à la différence de certains corbeaux humains
patrons en casse de réputation
ces animaux là sur la photo sont beaux et purs
Drapés dans leur couleur noire de jais
ils lavent la terre de ses sanies
se nourrissant de vers dans les sillons gras
abreuvés du sang versé par nos aînés,
victimes de guerres fratricides
alimentées par d’arrogants généraux
Ils s’envoient dans les airs pour traverser la vallée
et peut-être de l’autre côté, sur le versant opposé
aller couver quelques nichées
De quoi repartir, rebondir et revenir
fièrement dressé sur leurs pattes
le regard aigu et le bec acéré
nous annoncer le retour des saisons
et la promesse des semailles à venir
Archives pour septembre 20th, 2007Pourquoi sur les photos c’est toujours des vieux
qui jouent à la pétanque
attifés de fringues d’antan
Ils ne peuvent plus tirer
qu’une boule ou quoi ?
en lancer une malpropre,
une connerie,
sans l’accent du midi
Ça fait toujours plus mâle,
à Soissons comme ailleurs
Et pourquoi les jeunes
ils jouent pas à la pétanque
quand bien même ils ont le temps
entre chômage et rmi
Alors les aînés,
qu’est-ce qui les soude ?
qu’est-ce qu’ils cherchent ?
Et bien, ils tirent,
oh, pas à boulet rouge
ils tirent pour gagner le cochonnet,
s’y frotter, y rester
en amour pour la balle de métal qu’ils pelotent
Pour humer un relent de camaraderie se retrouver entre hommes
ailleurs que dans un bar
Une occupation, une raison de sortir de chez soi même si on ne parle que de résultats
En tout cas la pétanque n’est pas l’apanage du midi
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