Voici l’automne !

Les enfants courent dans la laie, ils s’aventurent dans les sous-bois !
Mathilde crie : «  Papa, Maman, venez voir, j’ai trouvé des cèpes ! ». L’œil gourmand, Sébastien se précipite : » Oui ! Ce sont bien des cèpes ! ». Aussitôt toute la troupe se précipite dans les fourrés et, chaque champignon induit un cri de victoire. Une belle omelette en perspective, ce soir !
Plus loin, sous les châtaigniers, Oscar s’évertue à dépouiller les bogues pour dégager les châtaignes, mais ça pique. Avec un morceau de bois, ou avec les pieds, il réussit à recueillir un bon sac de marrons. Cuits à l’eau ou au four, ils feront les délices des soirées passées devant la télé,.

Au virage de l’allée, c’est l’hiver !

Nous foulons la neige, chaussés de bottes, nous glissons sur le sol gelé. Mais c’est bientôt une bataille rangée de boules de neige qui se déclenche !
Mais Stop ! 4 à 5 biches s’avancent vers nous… surprises, elles font demi-tour au galop !
« Une trop belle photo à prendre ! » dit Béa, la maman. Mais l’appareil est resté à la maison !

Encore un tournant, nous sommes au printemps !

Les branches verdissent, les merles piaillent et se chassent dans le sous-bois, le coucou chante, les oiseaux travaillent dur pour bâtir leur nid ! …
Nous, nous cherchons le brin de muguet ! Carmen crie : «  Ca y est, j’en ai trouvé ! ». Une chance car les cueilleurs professionnels nous ont devancé depuis plusieurs jours.

Un nouveau détour et nous voilà en été !

Nous cheminons sous la voûte, en tenue légère, l’atmosphère est chaude ! Les papillons jouent dans la lumière et tracent des rayons de couleur au dessus des fougères.
Nous furetons au bord des allées, cherchant la fraise des bois ! Hortense trouve une bonne touffe de pieds ? Délicatement elle ramasse les petits fruits rouges pour venir les partager avec toute la famille : chaudes, bien sucrées et parfumées, un petit délice !

En ce dimanche après-midi d’automne, Sébastien traîne les pieds dans les feuilles mortes… le sol en est tapi ! Ce froissement lui ravive ses souvenirs…. Belle sa chienne, le précède fouinant dans les buissons, à la recherche des odeurs …

«  Les feuilles mortes se ramassent à la pelle,
Les souvenirs et les regrets aussi !

Il y a cinq ans, Béa, que tu nous as quitté pour l’éternité !

En ce temps-là la vie était plus belle
Tu vois je n’ai pas oublié… » chantait Montand !

Le poème de Prévert tourne et retourne dans le cœur de Sébastien.

« Toi qui m’aimais, moi qui t’aimais
Mais la vie sépare ceux qui s’aiment …
Comment veux-tu que je t’oublie… »

Il faut pourtant retourner à la vie quotidienne, demain une nouvelle semaine commence… Peut-être dimanche prochain, Sébastien, reviendra-t-il, à nouveau, traîner ses souliers dans les feuilles mortes …

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Une réponse à “Les feuilles mortes”
  1. Denis Mahaffey dit :

    Je mets le même commentaire sur trois textes, lus l’un après l’autre, et qui me paraissent montrer le chemin parcouru dans le blog. J’y vois les mots coller de mieux en mieux aux choses qu’ils nomment, sans jamais se banaliser. C’est un peu comme si les chiens/mots ne courent plus sans contrôle, galopant, reniflant, pissant contre les arbres ; et ne restent pas non plus dans les jambes, tenus par une laisse si courte qu’elle les fait haleter.
    Dire que j’écris ceci à Vancouver, là où je guette le moindre mot en français dans la rue, comme un mégot sur lequel je peux tirer encore une fois.

  2.