- Salut P’pa, salut M’man !
- Ah, c’est Dick ! dit Rita à John.
- Qu’est-ce qui t’arrive Dick ? Voilà six mois qu’on ne t’as pas vu ! ajoute John.
- Ah ! ne m’en parlez pas, répond Dick. La banque a été rachetée, du coup le service informatique a été liquidé, résultat 150 salariés mis à la porte !
- Tu n’as pas cherché autre chose, questionne la Maman, tu as une formation et une expérience pas négligeables quand même !
- Tu ne te rends pas compte de la galère en ville, des gens comme moi on en trouve à la pelle dans les rues. Alors si tu n’es pas pistonné… et encore un sacré piston… c’est même pas la peine d’essayer !
- Je vois que ta voiture est pleine de colis, tu déménages questionne le Père ?
- Tu l’as dit répond Dick ! La maison, nous n’avions pas fini de la payer et comme nous ne pouvions plus rembourser les prêts, on nous a carrément mis à la porte !
- Alors tu es à la rue s’inquiètent John et Rita de concert ? Et ta femme Monica ? Et ta petite fille Rita ?
- Ne m’en parlez pas ! répond le fils, les larmes aux yeux. A son tour Monica a été virée de sa boite d’Assurances. Alors pour survivre, on a décidé de retourner vivre chez nos parents, et Mary, la petite, a suivi sa mère !
- Mais comment allons-nous faire, dit Rita. Ici on n’aura pas assez Dick, pour te faire vivre !
- T’inquiète pas M’man, je trouverai bien des petits boulots de dépannage informatique chez vos copains paysans !
John répond gravement : « Tu sais vivre de la ferme, c’est du passé Dick ! A présent tous les agriculteurs ont un travail à l’extérieur. Nous, à notre âge, on s’en est lassé. Mais, comme dit ta mère, on en aura pas assez Dick, pour vivre à trois ! Bon, on va quand même pas te laisser à la porte, on vivra plus chichement. Tu nous aideras à faire un peu plus de jardin, nous élèverons quelques volailles de plus…
- Ah dit Dick, si seulement, on avait une ASSEDIC, comme en France !

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