Les chevaux et moi…
Je ne peux pas dire que je ne les aime pas
mais il persiste une certaine distance entre nous

J’ai connu les chevaux de labour, les bons gros balourds
J’aimais bien leur robe grise, ou rousse, avec des taches
ils avaient l’air gentil, un peu trop soumis à mon goût

Les autres, les plus fins, les racés, les rapides, me font peur
Je n’ai monté un cheval , à cheval, sur un cheval
qu’une fois seulement, et mes fesses s’en souviennent
J’aurais préféré sans selle, pour ne faire qu’un avec la bête
comme les indiens des westerns de mon enfance
Lucky Luke avec Jolly Jumper
maintenant le jeune Yakiri des dessins animés
Son cheval et lui se sont mutuellement choisis
une histoire d’amour entre l’homme et la bête

Aujourd’hui mon rapport avec les chevaux ?
Je les regarde courir au bar PMU
avant dans « la grande course » sur Canal +
(c’est fini, il faut s’abonner à Equidia)
J’en vois qui y consomment leur retraite, sinon leur santé
à petits coups de 50 euros

Moi je parie sur un beau nom, ou sur un chiffre
deux fois sur trois, j’en ai un de placé dans les cinq premiers
Mais je n’ai jamais joué au tiercé ou au quinté
je suis trop sûre de perdre

N’empêche : le jeu, c’est prenant
A La Capelle dans l’Aisne, dans les courses de trotteurs
je me suis surprise à crier avec les mordus : allez, allez !

Alors que la pauvre bête pour enrichir son maître se faisait cravacher



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