L’expression « vendre son âme au diable » est encore très utilisée de nos jours.
Il est vrai que le spectacle de nos hommes politiques n’est pas prêt de nous la faire oublier !
Mais laissons là toute polémique et voyons pourquoi les hommes éprouvent soudain l’envie de pactiser avec un démon.

Un jour l’homme prend conscience qu’il est mortel !

Dans le silence de la nuit, le docteur Faust n’arrive pas à dormir malgré l’heure tardive. Le docteur Faust réfléchit. Il lui reste tant de choses à faire…
Ranger son laboratoire, revoir son frère qu’il n’a pas vu depuis des années, finir le tableau qu’il a commencé et qui traine depuis un mois sur son chevalet…

Et puis…

Il y a la jeune Marguerite, la serveuse du bar de la gare. Il aimerait bien la parer de bijoux… et même, la posséder… mais ne rêvons pas, il est trop vieux  et trop pauvre!

Et puis il est passionné d’astronomie. Savoir si une vie extra-terrestre existe, voilà une question essentielle. Aura-t-il le temps d’avoir une réponse avant sa mort ?
Alors c’est simple : concluons un pacte avec le diable.

Qu’a-t-il à y perdre ?

Pas grand-chose… son âme, c’est-à-dire une vie éternelle hypothétique au milieu d’Anges asexués.
En revanche : il y gagnera : la Gloire, la Richesse, la Connaissance et l’Amour. Comment hésiter ?

Chacun d’entre nous n’a-t-il pas eu à se poser la question ?
Le Moyen-âge a condamné Faust. Les romantiques -Goethe en tête- l’ont réhabilité.

Aujourd’hui il reste en France des centaines de « Ponts du Diable ». Tous ont été construits -selon les légendes- avec l’aide du Malin.  Je ne sais pas si les constructeurs rôtissent dans les flammes de l’Enfer mais ce qui est certain c’est qu’ils ont gagné la renommée de la postérité.

Il y a plusieurs façons de vendre son âme au diable… Il y a la théâtrale - avec un Belzébuth décoratif (cornes, queue fourchue, sabots, etc) et d’autres plus anodines.
Ici le « pacte » est moins clinquant et les termes de l’échange moins impressionnants : une Légion d’Honneur contre une place pour son épouse, un permis de construire accordé contre une bonne place sur une liste électorale, les exemples sont nombreux.  C’est pourquoi l’expression « vendre son âme au Diable » n’est pas prête de s’éteindre malgré la disparition apparente de son instigateur principal : le Diable.

 

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Une réponse à “Il est minuit, docteur Faust!”
  1. Archie dit :

    Bravo pour le rapport avec l’actualité (sans majuscule : A)
    le diable ne meurt jamais,
    ni le Dieu auquel nous aspirons tous

  2.